Come on along with the Black Rider…
Michaël Matthys a couru dans le noir et voue à son tour à la plongée infernale. Parti une fois encore de photographies, datant de l'époque du Congo belge – des scènes de famille, des portraits –, il a opéré la mémoire. Le passé ne pouvait subsister en l'état ni la mythologie perdurer. Il a donc redessiné les souvenirs, puis les a recouverts de fusain, qu'il a parfois mêlé de cendre. Il a enfermé les corps, les a striés, enténébrés. Les visages sont devenus faces grimaçantes, masques morbides aux dents longues et orbites vides.
Un couple, à demi-dévoré par un clair-obscur sinistre, se tient, figé, derrière grillage et barreaux. Les mamelles de la femme pendent sur un ventre d'un blanc de craie. Toute fertilité a disparu.
Éclairée par une lumière nouvelle, noire et crue, la fresque familiale s'est teintée de grotesque, traversée désormais par les chauve-souris et un silence hurlant.
So come on in
It ain't no sin
Take off your skin
And dance around your bones
Michaël Matthys
The Black Rider
Exposition
Galerie Jean-Marc Thévenet
32, rue de Montmorency
75003 Paris
Jusqu'au 28 avril
Mieux vaut téléphoner pour s'assurer que la galerie est bien ouverte.
Musique : The Black Rider, Tom Waits
Photos : Marcello Panasonic
De Michaël Matthys, aux éditions Frémok :
Je suis un ange aussi – I'm an angel too (2009)
La Ville rouge (2009)
Moloch (2003)
1 commentaire:
ET LE TÉLÉPHONE DE LA GALERIE, MADAME L'EXÉCUTRICE, POUR QUE VOS VAILLANTS LECTEURS NE SE CASSENT PAS LE NEZ SUR LE RIDEAU DE FER?
IL EST LÀ :
http://www.galeriejeanmarcthevenet.com/html/contact.html
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