lundi 31 août 2009

Zoé Jusseret




Encore une jolie découverte, que je  gardais pour la "rentrée" histoire que Zoé Jusseret, jeune auteur de bande dessinée qui nous vient de Belgique, n'échappe pas à vos yeux connaisseurs et à votre sensibilité grandiose.
Zoé a simplement publié pour le moment sur le bien connu site Grandpapier, mais aussi dans le cadre de projets collectifs initiés par son école, l'Institut St Luc, comme 2048. Elle tient très irrégulièrement un blog où les lecteurs curieux lui demandent forcément « Mais quelle technique utilises-tu ?? »
Voici la réponse provenant du clavier-même de l'intéressée : « J'utilise surtout la technique du monotype. J'étale de la peinture à huile sur une plaque de verre. Je pose ma feuille dessus et dessine. Le dessin s'imprime sur le verso. Après, la matière vient de la manière dont j'étale la peinture à huile sur la plaque soit par pinceau, soit par rouleau. Avec le pinceau, j'obtiens un rendu proche d'une gravure sur bois, enfin, avec un effet un peu strié. »
Admirez l'effet obtenu en cliquant sur les images… Zoé Jusseret use d'une technique originale qui sied parfaitement à son univers à la fois sensible et plein d'étrangeté. Douée de grandes qualités graphiques, tant au niveau du trait que de la couleur ou la texture, je ne demande qu'à voir comment va évoluer sa manière de raconter des histoires, jusqu'ici courtes. Car le travail de Zoé n'est pas que « joli », il évoque de manière personnelle des thèmes comme la solitude, l'angoisse, le rapport à la féminité, l'ambiguité enfance/âge adulte. 


Image 1 : La Fille seule
Image 2 : 24h de la BD 2009
Image 3 :Pissenlit

lundi 3 août 2009

Grizzly Bear : Veckatimest


Un groupe et un album découverts complètement par hasard chez Philippe le libraire, qui a quelques disques en dépôt… Je ne connaissais absolument pas Grizzly Bear, groupe paraît-il en plein essor…
Depuis hier, j'écoute et réécoute All we ask, Fine for now  et Ready, able.
Le premier morceau cité s'ouvre sur de claires notes de guitare sèche, cristallines… Puis une voix tout aussi lumineuse s'élève. Et là, la musique décolle jusqu'à je ne sais où. La structure, complexe mais pas lourde ou inaccessible, constitue comme des volutes. Chœurs, orchestration, mélodie, tout s'épanouit avec délicatesse et légèreté. Un vrai bonheur.
Fine for now démarre lui aussi avec une espèce de pureté des voix et des sons, la mélopée s'installe, s'enrichit, s'amplifie… Encore une douce envolée.
Quant à Ready, Able… Il commence avec une sourde flopée de notes électriques, puis cette charge se brise, le morceau se fait entêtant, fragile, riche de multiples sons… On pourrait le comparer aux  fragments de couleurs s'imbriquant les uns les autres et qui composent la pochette et le livret… 
Difficile de décrire cette pop subtile et belle, bricolée et éthérée. C'est construit, chaque élément est à sa place et je trouve révèle les autres dans toute leur harmonie. On pourrait croire à mon vocabulaire que je parle d'une espèce de musique céleste, alors que vraiment je ne voudrais pas tomber dans la mièvrerie, mais cependant l'impression que cette musique suscite en moi est assez semblable à une sensation d'apaisement. 
Je suis mièvre depuis le début. Tant pis.